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Come on let’s twist again...
Mon compte-rendu d’hier n’étant pas lisible par toutes et tous, j’ai préfère ne pas l’envoyer du tout. En gros, j’ai passé la journée à visiter des appartements vu que j’étais dégagée de toutes mes obligations au Technicum. Et figurez-vous que j’ai trouvé mon bonheur, j’ai même signé un contrat en bulgare aujourd'hui hui! Je suis dès le 1 janvier et ceci pour six mois (ben oui, juin pour x, y raisons promet d’être bulgare également) l’heureuse locatrice d'un trois pièces genevois avec terrasse (balcon plutôt) au cinquième étage sans ascenseur d’un immeuble qui semble avoir être dessiné par Staline lui-même tant il est coco. C’est un meublé (sommairement, mais cela m’arrange, moins il y en a moins il y a de chances d être envahie par les bêtes sans m’en rendre compte) et je peux donc vous confirmer que non seulement vous êtes les bienvenu(e)s en Bulgarie, mais de plus que pour autant que vous apportiez vos propres draps ou sacs à viandes, vous serez logés. J’ai une cuisinière et un frigo corrects et ayant négocié très dur concernant l’état des lieux, la salle de bains sera refaite pendant les fêtes et l’appartement entièrement nettoyé. Il est à quinze minutes à pied environ du centre ville dans un des quartiers les plus chouettes de Varna. Vivant sans pour autant être trop bruyant etc. Et si je tire une ligne droite depuis mon balcon elle me mène directement au jardin maritime et à la mer donc... Pour simplifier les choses je suis passée par une agence appartenant à une connaissance de Svetlana et les propriétaires, une mère et sa fille ayant elle-même des enfants parlent respectivement un peu de français et pas mal l’anglais. Elles vivent la porte à côté mais la fille étant prof de ski (et pianiste aussi) elle sera absente avec sa famille durant toute la saison (ceux qui veulent faire du ski ou du trekking en Bulgarie cette saison sont priés de s’annoncer, cela peut se faire). Elles ont l’air très aimables et contentes d’avoir une étrangère pour locataire, à fortiori une francophone (va comprendre...).
En rentrant début janvier il faudra que je m équipe de chauffages en tous genres pour ne pas mourir de froid et je m’installerai dans mes murs aussitôt que cela sera fait. Je suis ravie et j’ai hâte d’y être. Dans la vie on devrait pouvoir changer d’appartement sans trop de complications tous les douze mois selon moi, donc en avoir un à Genève sous-loué à deux indonésiens et un à Varna me va très bien. Mon adresse ressemble à un truc du style: 9 rue Ivan Bogorov, entrée B, XXXX Varna. Rien que de vous l’écrire cela me donne des ailes... L’électricité va surement me couter le même prix que l’appartement, mais qu’importe.. il faut bien vivre. J’ai donc passé les deux derniers jours à montrer à mes interlocuteurs bulgares ce dont était capable une ex-étudiante en droit, suissesse, bossant dans le domaine de la gestion de la qualité. Je les ai presque rendus fous à force de demander que tout ce qui était dit oralement soit mentionné sur le contrat que j’allais signer et qu’il fallait du coup, très naturellement aussi enlever du contrat type tout ce qui ne figurait pas dans le cadre de notre accord verbal (téléphone pour lequel j’aurais du signer alors qu’il n’y à même pas l’ombre d’un combiné dans l’appartement etc.). J’imagine que j’ai du leur sembler terriblement pointilleuse alors que moi, tout ce que je garde comme impression c’est que j’ai signé un contrat en bulgare (à votre avis qui prend le plus de risques?).
Hier après cela je suis retournée au Technicum afin de me préparer à la soirée avec Maria et Pavel. Finalement Marian est venue, pour des raisons qui ne concernent qu’elle, sans Pavel, mais avec les enfants et nous nous sommes rendus à l'ancien restaurant Paraklis, rebaptisé à l’ occasion de son récent déménagement la Sirène Bulgare (à peu de choses près). Nous étions les seuls clients ordinaires ce soir-la étant donné que le restaurant accueillait tous les employés de la petite commune de Kavarna des environs de Varna pour leur repas de fin d’année. Il devait y avoir cent cinquante personnes environ et nous avons fait Maria, Ian, Gloria et moi-même une entrée fort remarquée, seuls inconnus parmi eux. Le maître d’hôtel, une femme d’une cinquantaine d’années parlant assez bien le français, nous a dit avoir fait une exception pour nous par pure francophilie (encore, si avec cela y a pas au moins un ou une pariguotte qui vient me voir c’est bien malheureux!). Nous avons bu un excellent vin rouge bulgare et j’ai mangé les meilleurs calmars farcis de ma vie entière. Le service était impeccable, tout comme l’était l’animation (danse et musique folklorique) et nous avons pu vivre un moment assez exceptionnel étant à nous quatre observateurs et sujets d’observation de cette foule qui devait se demander qui nous pouvions bien être. Vishnou merci, nous n’avons en rien gêné les festivités et très vite les gens ont dansé le Kjutchek sur les tables.
Je tiens tout particulièrement à vous décrire deux femmes d'une singularité extrême. La première, dans la soixantaine, était vêtue d’une manière si originale que je risque bien encore durant de longues années de l'utiliser comme étalon de l'élégance provinciale bulgare. Sa tenue de soirée était composée d une jupe plissée rouge longue jusqu'à mi-mollets, d'un chemisier à col mao en dentelle rouge également, de collants verts vifs transparents, d’une paire de sandales en cuir rouge (avec un talon de huit centimètres environ large vers le haut, très fin vers le bas) et surtout, surtout d’un gilet d’homme, rouge également, sur lequel était imprimé un énorme sapin de noël (d'ou les collants verts!) représenté avec les décorations de saison. Ses ongles étaient bien sur d’un rouge pétant également, décorés de lignes vertes habilement dessinées et elle portait autour du cou un nombre invraisemblable de colliers. Sa coupe de cheveux a elle aussi retenu mon attention: une sorte de pyramide blond-blanc qui quelque soit la vigueur des pas de danse exécutés par l'objet de mon attention ne bougeait pas d’un poil. Tout cela, il faut l’imaginer sur une dame (oui, oui c’est une dame) qui doit mesurer, sans exagération, facilement 1m85/1m86, mais si je me souviens de son allure générale, je suis tout à fait incapable de vous dire si il s’agissait oui ou non d une belle femme tant mon souvenir est complètement marqué par sa tenue vestimentaire. Elle n’a pas raté une seule des danses de la soirée et ne manquait pas, de retour à sa place, de se lever à chaque fois que la musique faisait mine de devenir plus rythmée. Merci Ganesh, elle n’était pas assise dans mon champ de vision mais derrière moi, sans cela je n aurais même pas pu réussir à avaler une bouchée de mon succulent repas tant elle était fascinante. La deuxième femme qui m’a scotchée a à peu de choses près le même âge, mais pas du tout le même gabarit. Toute petite, potelée, cheveux courts et teints en un violet aubergine, elle était entièrement vetue de noir (petit tailleur très comme il faut). Elle a systématiquement rejoint la grande blonde sur la piste de danse et plusieurs des morceaux joués par les musiciens leur ont été spécialement dédicacés. Ma deuxième petite bonne femme avait en plus de l'enthousiasme de la première un don certain pour la danse et c’était un régal sans comparaison de la regarder danser. Aucune des subtilités de la partition n'échappait à son corps rebondissant et harmonieux et, encore une fois, O combien j’aurais aimé savoir siffler pour pouvoir exprimer mon admiration comme les hommes le font ici. C’était d autant plus impressionnant qu’elle était, elle aussi, perchée sur des talons inimaginables. J’ai en ce qui la concerne très attentivement observé son visage que j’ai dès le premier regard trouvé doux et attendrissant. Elle ressemble un peu à la tantine idéale et le sourire plein de malice permanent accroché à ses yeux n’a fait que renforcer chez moi cette impression durant la soirée. Pendant l’une des pauses de l’orchestre trois des musiciens ont entamé un rock total sixties endiablé et nos deux commères ont brûlé la piste de danse de leur ardeur. A les voir on pouvait aisément imaginer que ce n’était de loin pas la première fois qu’elles dansaient ensemble en se passant tour à tour le rôle de conductrice. A la fin de cette prestation qui a été dument applaudie et sifflée par le reste des convives (elles ont vidé la piste, il n’y avait pas un seul rat qui soit à leur niveau), elles ont demandé aux musiciens de leur jouer un twist et la salle entière a renchérit pour solliciter ce morceau avec elles. A ma grande surprise lorsque les musiciens se sont exécutés personne ne s'est levé pour les rejoindre sur la piste et j'ai enfin compris qu’effectivement elles y allaient de leurs hanches et de leurs chevilles à chacune des célébrations de la commune de Kavarna. Un spectacle hallucinant s’est alors offert à mes yeux. Ces deux petites nénettes se sont lancées dans un twist si fringuant que moi-même je n’aurais pu le danser plus de deux mesures. Et pourtant ces deux demoiselles ont sans avoir l’air d être pour le moins du monde essoufflées exécuté tous les trucs de twisteurs:
#frotté des fesses contre la piste de danse
#frotté des seins contre la piste de danse
#frotté des cheveux contre la piste de danse
#polissage chausse-twiste de la piste de danse
#ventilation par les hanches de la piste de danse
et pour finir, non des moindres
#frotté réciproque de leur arrière-train à, soyons larges, quatre centimètre à peine du sol.
Je n’osais croire à mon bonheur d’avoir eu la bonne idée de diner à la Sirène Bulgare un soir ou non seulement j'avais la possibilité de m'en mettre plein les yeux de danses folkloriques mais ou surtout de telles artistes se produisaient. Pendant un moment j’ai vraiment cru qu’Elvis allait se pointer pour danser avec elles et je vous assure qu’il n’aurait absolument pas été déplacé. Comment ces deux gonzesses ont réussi à faire toutes ces acrobaties alors qu’elles devaient avoir déjà sifflé la moitié de la réserve de Rakiya du restaurant, à passé soixante ans, restera pour moi, et ceci pour longtemps je le présume, un mystère plus épais encore que celui des voix bulgares. Les enfants étant fatigués nous avons quitté de bonne heure cette incroyable soirée (il y avait aussi une femme avec une verrue sur le cuir chevelu de la taille d'une balle de tennis, un employé de voirie contorsionniste et quelques nains...). J’ai passé le reste de la soirée dans la cuisine de Maria à parler avec elle du grand amour, auquel elle croit dur comme fer et sur lequel je n’ai personnellement rien à penser pour l’instant, en éclusant quelques vodkas bien méritées. Je ne peux pas vous dire pourquoi mais croyez moi s'il y à des verres de vodka qui ont été mérités dans tout l'histoire de cette planète, c'est bien ceux d'hier soir) et je me suis encore une fois couchée à une heure inadmissible. D’autant plus inadmissible que j’avais ce matin une nouvelle réunion avec le groupe du projet, puis un milliard de choses à boucler pour pouvoir cet après-midi vers 17h signer mon contrat de location.
La réunion d'aujourd'hui a eu lieu dans un Technicum déserté (les cours ont pris fin hier soir) et a été extrêmement mouvementée. Tout d’abord mes collègues ont essayé de me rouler dans la farine pour la première fois, mais qui plus est nous avons reçu la visite totalement inattendue pour nous tous sauf Bouyana d'une inspectrice du ministère de l'éducation. Commençons par la dalavera (petite arnaque en bulgare, un des premiers mots que j'ai assimilé ici) ... En effet, nous étions supposés aujourd'hui être rejoints par le groupe des étudiants selectionnés par les professeurs pour faire partie de l’équipe. Ceux-ci devaient être sélectionnés selon les critères très précis du règlement du projet et répondre en premier lieu à un critère de "vulnérabilité". C est un peu compliqué de vous expliquer tout le tralala mais en gros les étudiants membres de l'équipe doivent être les premiers bénéficiaires du projet et en tant que tel être des élèves éprouvant des difficultés à entrer dans le moule du Technicum tel qu’il est et avoir des résultats prouvant ces difficultés. Des étudiants en situation d'échec scolaire comme nous disons à l’ouest francophone. Le choix des professeurs se devait normalement d'être motivé selon un modèle bien établi et lorsque Vala (la pédagogue) et Bouyana me les ont présentés c'était en accompagnant chacun des noms d'un même "pour améliorer ses connaissances" lapidaire. Par acquis de conscience j'ai demandé quels étaient les résultats de ces étudiants durant le dernier trimestre et s'ils étaient conformes à la définition donnée par le règlement du projet. Un silence vaguement gêné m a mis la puce à l’oreille (sic) et Maria l’a traduit en me disant qu’ils venaient tous de la même classe, la meilleure de l'école. Lorsque j’ai demandé à Vala et Bouyana de motiver leur décision elles se sont contentées de dire que ces étudiants étaient motivés pour travailler sur le projet. S’en est suivie une longue discussion pendant laquelle tous les professeurs insistaient (en parlant tous en même temps bien sur) sur la motivation et pendant laquelle j’insistais sur les critères précis du projet Leonardo. C’est à ce moment la que l’inspectrice du ministère de l'éducation a fait son apparition pour au moins compliquer les choses. Après m'avoir été présentée et avoir été mise au fait de la discussion elle s’est empressé de prendre le crachoir et m’a tenu un très beau (surement) et très long (certainement) discours m expliquant que les critères d’admission au Technicum étaient tels qu’il n'y avait pas un seul étudiant qui soit en échec scolaire. J’ai alors demandé combien de personnes avaient passé les examens finaux l'année précédente (146) et combien avaient obtenu leur diplôme (87) et fait toutes les mines que je pouvais pour leur dire, sans le leur dire, qu’il fallait qu’ils arrêtent de se fiche de moi. Maria a eu alors la bonne idée de me suggérer de regarder les relevés des notes des élèves choisis et s'est empressée d'aller les chercher. Pendant son absence une vive conversation s'est engagée entre les professeurs et voila ce que j'en ai imaginé, analysé:
#Vassilev: Vala, tu vas avoir l'air fine quand elle verra les notes
#Vala: il y en a qui n’ont pas un excellent niveau partout
#Velitchka: il faut avant tout qu’ils soient motivés pour travailler, les autres on s’en fout dans le cadre du projet
#Vassilev: moi j’ai juste dit ça comme ça hein, on va avoir l’air cons
#Vala: ils peuvent s'améliorer encore ces élèves
#Velitchka: on peut peut-être dire qu’ils seraient probablement en échec scolaire selon des critères ouest-européens?
#Vassilev: moi, je dis juste qu’on va avoir l'air cons, c'est pas du tout ce qu’elle nous a expliqué
Bon, je n'ai aucune certitude bien sur, mais je suis prête à mettre ma main au feu que c’est bien cela qui s’est tramé durant les quelques minutes durant lesquelles Maria s'est absentée. Les notes des élèves en question étaient comme je m'y attendais si près du maximum possible que c'en était presque ridicule de leur avoir enlevé quelques centièmes, et les commentaires des professeurs plus qu’élogieux quant à leurs capacités d'adaptation au système éducationnel du Technicum tel qu’il est pour l instant. Rien a faire pourtant, les professeurs ont continue à insister et j’ai alors compris que chacun d’entre eux étant supposé par la suite travailler en binôme avec un étudiant, leur choix était surtout motivé par l'absence totale d'envie de devoir négocier avec ceux-ci pour que le travail soit accompli.
Ils ont donc fait complètement table rase des critères que nous avions longuement expliqué durant les séances précédentes pour ne retenir qu’un seul critère de leur propre création: étudiant obéissant et discipliné ayant de très bons résultats. Le fait que le fonds européen finance des projets améliorant la prise en charge des laisses pour compte ne leur semblait pas du tout pertinent comme argument de ma part pour les faire changer d’avis. Bien évidemment l'inspectrice est intervenue à plusieurs reprises pour prendre le pli exactement inverse du mien et j'ai finalement du faire l'âne, planter mes quatre fers sur la table, froncer les sourcils et sortir mon regard numéro 13: pas de cela avec moi les gars... J’ai demandé à Maria de leur traduire qu’il était hors de question que je monte un dossier dont je n’étais pas convaincue et qu’il fallait pour que je comprenne, accepte et plus tard défende leur choix que j'en sois moi-même convaincue. J’ai donc demandé à ce qu’on me convaincue arguant encore que si ils n’arrivaient pas à me convaincre moi, ils n’avaient aucune chance avec les experts qui évalueront leur projet. Silence sidéral et regards ahuris. Comment cela je n’étais pas d’accord? Comment cela je ne défendrais pas leur projet si je n’étais pas d’accord? Comment cela il faut que je sois convaincue de ce que je fais? Comment cela j’ai mon mot à dire? Tous les regards se sont alors tournés vers l’inspectrice et Bouyana. La première devant mon air à la fois courroucé et interrogatif a vite remballé son manuel d’autopromotion et la seconde m'a demandé d’expliquer encore une fois les critères qui se devaient d’être respectés. Je me suis appliquée à le faire aussi calmement et clairement que possible et après encore de longues (trop longues) minutes de négociation nous sommes finalement tombés d'accord sur le fait que les professeurs pourraient faire entrer tous les prix d honneur qu’ils voudraient dans l'équipe lorsqu'ils m auraient fourni une liste d'étudiants correspondant aux critères discutés. J’ai refusé navant cela d’avancer ne serait-ce que d’un iota et ma détermination aidant je compte bien obtenir les résultats négociés à la rentrée. Les cinq autres points de l’ordre du jour ont été du petit lait à mes oreilles comparé à ce point de friction et l’inspectrice elle-même n’a plus eu qu’à la fermer (ou à parler dans son portable qui a sonné en tout quatre fois durant la réunion...). La suite de la réunion s’est perdue dans l'excitation du départ en vacances de tous et je n'ajouterai que deux choses: je suis contente qu’ils résistent et ne gobent pas tout ce que je leur dit tout cuit, mais cela promet pour la rentrée...
Pensez fort a moi demain qui vais devoir faire le singe devant le maire et la presse locale, comme j'ai du le faire aujourd'hui devant l'émissaire du ministère de l'éducation. J’ai enfin compris (ben oui je suis lente et alors?) que ma présence aussi est un argument de poids dans la chasse aux financements du Technicum et qu’il va falloir durant ces six mois que je récite ma leçon devant toutes les autorités compétentes pour faire la preuve de l'esprit innovateur et ambitieux de Bouyana...
Je pense a vous et vous embrasse,
Zafrou
Gwen et Emanuel: vous semblez être les seuls dotés d’un cerveau ou à être tombés dans un annuaire quand vous étiez petits. C’est bien XXX le patronyme de M. Arracheorganevital
Diote: il te plairait surement en vrai aussi
Nada: j’ai célébré chaque aïd de ma vie à la mosquée (en Tatounasie ou en Suisse,
et même au Mali car j’étais arrivée la veille de cette grande messe)
Natacha: je suis contente de te retrouver
Britta: la question du logement est donc déjà réglée
Jonathan: welcome on the list...
Sonja: mais non, ils ne sont pas sales, ils sont pauvres, c’est pas pareil!
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