jeudi 25 décembre 2008
Zulaikha Gharbi va jusqu'au bout et entre aussi dans l'histoire du droit en France
Décembre 2008, Zulaikha Gharbi obtient la condamnation par défaut de son bourreau: Khaled Ben Saïd. En 1996 ce fonctionnaire de police, "tortionnaire ordinaire" selon Mme Souhayr Belhassen Présidente de la FIDH en Tatounasie, la harcèle "anonymement" en raison des activités militantes de son mari islamiste. Insultes, coups, attouchements et autres tortures. Par chance une année plus tard, c'est aussi lui qui colle un coup de tampon sur son passeport. Il la reconnait, elle le reconnait aussi. Elle sait à présent son nom. Quatre ans plus tard leurs chemins se croisent encore une fois, de loin cette fois, mais d'assez près pour que Zulaikha Gharbi dépose plainte contre lui en France en vertu de la compétence universelle. En effet, M. Ben Saïd vient d'être nommé vice-consul de Tatounasie en France, à Strasbourg. La condamnation par défaut a été suivie en 2002 d'un mandat d'arrêt jamais diffusé au niveau international. Les copains de Zizi sont partout... mais cela n'en est pas moins une grande victoire. Surtout celle d'une femme sur les peurs sociales qui sont le lot de tous les citoyens tatounasiens. Et, ce qui n'est pas rien, c'est aussi la première fois qu'un diplomate est condamné en France dans le cadre de ce principe de compétence universelle permettant de poursuivre les auteurs présumés d'un crime qui qu'ils soient, où qu'ils soient et quel que soit le for de leur crime.
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